mercredi 3 juin 2015

on assistait de l’autre c?té de la frontière au démantèlement de théatres et d’opéras

Quel regard portez-vous sur les politiques culturelles de <strong>tn pas cher avis</strong> chaque c?té de la frontière franco-belge ? 
 
Didier Fusillier : Il y a plus de vingt ans, on assistait de l'autre c?té de la frontière au démantèlement de théatres et d'opéras par des personnalités incontr?lables, Jan Fabre en tête (avec son aigle), suivi d'Anne Teresa De Keersmaeker, Guy Cassiers, Jan Lauwers et Frédéric Flamand, la bande du théatre Varia, Michèle Noiret… ?a sentait le baril de poudre. En France, en revanche, il a d'abord fallu créer un réseau d'accès à l'art via les scènes nationales, les musées et les festivals, jusque-là inexistants. Si, en Belgique, les structures se sont adaptées aux nouvelles esthétiques, en France le résultat est plus universaliste, moins revendicatif d'une identité affirmée, plus classique aussi. 
 
Jan Lauwers : C'est vrai que la Belgique a connu une période iconoclaste dans les années?80.<a href="http://www.toap.biz/"><strong>TN Requin</strong></a>  Depuis, règne une sorte d'anarchie, on accepte même en Flandre un ministre de la Culture qui ne s'intéresse guère à l'art. En France, chaque tentative d'émancipation a été immédiatement institutionnalisée. Prenez l'exemple de Nicolas Sarkozy, qui contr?lait quasi directement les nominations dans les théatres, privilégiant notamment la promotion de personnalités fran?aises plut?t qu'internationales. 
 
L'art n'est-il plus qu'un marché ? 
 
D.F. : Sans la puissance publique et une poignée de personnalités politiques, il ne se passerait rien. Nous sommes dans l'artisanat, la fabrication d'objets jamais finis qui ne peuvent pas intéresser le marché. Bien s?r, celui-ci est omniprésent dans le secteur des arts plastiques mais, pour la production de spectacles, particulièrement de théatre, la question est différente. 
 
J.L. : Il y a, pour <strong>chaussures tn pas cher</strong>chaque discipline artistique, un marché spécifique et nécessaire qui comporte aussi des risques. Je travaille sur toutes les disciplines et je sais par expérience que le marché du théatre souffre d'un regain de populisme et de nationalisme. Quant au marché des arts plastiques, il est devenu extrêmement vulgaire. Malgré tout, un artiste ne peut pas vraiment perdre parce que son but premier n'est pas de gagner quoi que ce soit. 
 
Comment une structure métropolitaine, à l'instar de l'eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, peut-elle modifier le paysage culturel ? 
 
D.F. : Des liens existent et ils sont forts. La naissance d'une entité encourage les rencontres informelles entre les différents acteurs, chacun espérant aussi trouver des sources nouvelles de financement. L'exotisme des frontières demeure essentiel dans notre région, espérons <strong>nike air max 90 essential soldes,nike air max area 72 pas cher,nike air max tn fusion</strong> que nous parviendrons à préserver ces fa?ons d'être qui nous singularisent et rendent passionnants les projets communs. Un espace métropolitain, c'est voir plus grand, ouvrir des champs d'expérimentation. Nous l'avons tenté en?2004, avec Lille capitale européenne de la culture, en initiant le réseau des Maisons Folies ou encore l'?le Buda, à Courtrai, qui n'ont de cesse de se développer. 
 
J.L. :?Je suis écrivain, j'écris mes textes en néerlandais, mais je ne les entends jamais dans ma propre langue. Needcompany fédère neuf nationalités, nous donnons des représentations dans cinq langues différentes. C'est une démarche initiée dès les années?80 et unique dans l'univers du théatre, où le texte prime. J'ai toujours lutté contre la médiocrité du nationalisme. Ma compagnie est par essence cosmopolite, et en cela exemplaire. 
 
A l'é<strong>nike tn requin</strong> chelle européenne, le financement public de la culture est-il condamné ? 
 
D.F. : Aujourd'hui, des centres d'art ferment aux Pays-Bas, des théatres sont occupés, à l'instar du Teatro Valle à Rome, devenu le symbole d'une résistance culturelle. Tandis que le mécénat privé est devenu inaccessible, voire inexistant pour la création de spectacles. Mais il m'est impossible d'envisager la disparition des financements publics. Ma véritable inquiétude, c'est la paupérisation de l'innovation, de la prise de risque, le recentrage sur les grandes institutions dont l'importance fragilise les moyens dédiés à la création. On peut toujours rêver de transformer la matrice, de favoriser l'émergence de coopérations artistiques, de bandes passantes dédiées aux jeunes Européens mais, devant la baisse certaine des budgets, comment imaginer tout cela ? Où sont aujourd'hui les grandes idées non conservatrices pour la culture 
 
J.L. : En matière d'art, il n'y a pas de loi démocratique. Les subventions sont nécessaires pour défendre la minorité contre une majorité manipulée et médiocre. L'Europe?est malheureusement dirigée par des technocrates qui ne sont pas du tout concernés par les arts et la culture en général. D'ailleurs, je vois de plus en plus d'artistes contraints de s'adapter pour être acceptés. Il est regrettable d'exiger de l'art qu'il soit social et politique. Comme je l'ai dit?à maintes reprises : tout est politique, mais l'art n'est pas tout. 
 
En matière artistique, peut-on parler d'une école flamande contemporaine ? 
 
D.F. : Du point de vue fran?ais, nous avons connu, il y a quelques années, une revendication forte des autorités flamandes désireuses de communiquer sur leurs artistes, leur travail, leur identité, et allant de pair avec la qualité des productions, leur originalité. Cette tendance est moins perceptible aujourd'hui, peut-être parce que les esthétiques ont été copiées. Mais à l'évidence, oui, on peut parler d'une école flamande contemporaine. 
 
J.L. : La seule école flamande que je connaisse est celle des Flamands primitifs. Je ne crois pas à l'existence d'un artiste contemporain?en Flandres du niveau de Rogier Van der Weyden ou Jan Van Eyck. Voilà des années qu'on me présente comme l'un des initiateurs de cette école, de cette vague flamande. Mais la seule chose que tous ces artistes ont en <a href="http://www.tvccp.com/" title="Nike Requin" target="_blank">Nike Requin</a>commun, c'est d'avoir toujours nié être Flamands ! 
     

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