dimanche 7 juin 2015

L’homme n’a rien d’autre que ses chaussures

L'homme n'a rien d'autre que ses chaussures, un jean, une veste en ska? gris et un bonnet vert foncé. Pas de bagages, pas de famille. Pour son avenir, ce chrétien s'en remet à ?Dieu?. Très vite, il veut se rendre auprès de la police, ?être fiché?, ?demander l'asile?. Et puis ?aller à l'école?, car, ?quand tu ne parles pas la langue, nike air max 90 pas cher site francais,air max 90 femme pas cher taille 39,nike air max 1 tu ne peux pas trouver de boulot?. Mais dans l'immédiat Guush cherche une tente pour passer sa première nuit à l'abri. La longue portion de bitume, au milieu du boulevard de la Chapelle, n'en manque pas : sous le métro aérien de la ligne?2 et son vacarme abrutissant, elles s'alignent par dizaines, réparties par nationalités. Celles des Erythréens d'abord, puis des Soudanais, et enfin des Ethiopiens. Bouteilles. De chaque c?té de l'allée centrale, le flot incessant des voitures. Et cette odeur d'urine. Les sanisettes installées par la mairie de Paris sont bouchées. Alors les quelque 340?migrants qui vivent là, selon le dernier décompte réalisé par France Terre d'asile, pissent dans des bouteilles en plastique. Des vêtements sèchent tant bien que mal, suspendus au mobilier urbain. Guush dit avoir quitté son pays en raison de persé Nike Tn cutions religieuses : ?Je suis pentec?tiste, ce n'est pas toléré en Erythrée. J'ai passé trois?ans en prison avant de m'échapper.? Son voyage vers l'Europe - quatre mois en tout - ressemble à celui des milliers de migrants, qui, depuis le début de l'année, sont parvenus à traverser la Méditerranée. Le passage du désert entre le Soudan et la Libye l'a marqué. ?Trop de gens y sont morts. On n'a pas eu de nourriture pendant dix?jours, il y a eu un accident de voiture?, raconte-t-il en anglais. S'il est parvenu à mettre pied en Sicile, c'est grace à un bateau italien, venu en aide au rafiot qui le transportait, lui et une centaine de personnes. Ce récit, ils sont nombreux à le faire dans le campement de fortune situé à deux pas de la gare du Nord. Mohamad Ahmad, 22?ans, a fui l'Erythrée à cause des ?combats?, dans lesquels son frère nike ninja la redoute a trouvé la mort. Almaz, 45?ans, était ?opposante politique? à Asmara, la capitale, où règne le dictateur Issayas Afewerki depuis l'indépendance du pays en?1993. Même trajectoire pour Meryem, 41?ans, arrivée à Paris il y a quinze jours après six?mois dans les ge?les libyennes. La communication avec les migrants est délicate, éparse. Certains ne bredouillent que quelques mots d'anglais, d'autres ne veulent pas s'étendre sur un voyage qu'on devine traumatisant. Les histoires s'entremêlent, sans qu'il soit possible d'en vérifier les détails, notamment le pays d'origine. Tous s'accordent sur une chose : la vie dans ce ?sous-camp?, comme le décrit Pierre Henry, directeur de France Terre d'asile, est rude. S'ils parviennent à se nourrir grace aux associations et aux dons de riverains, les migrants souffrent du manque d'hygiène. Le Nike TN froid, la pluie, le vent en ont affaibli plus d'un. Une femme, tout en se démangeant, montre un certificat médical réalisé aux Pays-Bas, où elle est passée avant d'arriver en France : elle est infectée par les tiques. ?Statu quo?. Dix mois après l'arrivée des premiers migrants, le Conseil de Paris examinait mardi un v?u demandant l'évacuation du campement et le relogement des occupants. Une prise de conscience un brin tardive, selon Pierre Henry : ?Cela fait des mois qu'on alerte les pouvoirs publics . Nous sommes collectivement coupables de cette TN Requin situation indigne.? Les associations font ce qu'elles peuvent : certaines informent les migrants de leurs droits, d'autres tentent de subvenir aux besoins élémentaires. Mais le c?ur de la réponse, un hébergement d'urgence, reste à définir. Pourtant, d'après Pierre Henry, la moitié des personnes vivant à la Chapelle relèvent du droit d'asile et devraient être mises à l'abri. Pascal Brice, le directeur de l'Office fran?ais de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), assure ?suivre la situation de près? et confie que plusieurs dossiers ont été traités ?rapidement?. Pierre Henry pointe aussi l'influence néfaste des ?passeurs?, qui ont ?intérêt au maintien de la précarité? dans ce lieu stratégique, point de départ vers la Grande-Bretagne, l'Allemagne ou la Scandinavie. Par-dessus tout, il déplore le ?statu quo?, sur lequel ?Nike Tn Pas Cher prolifèrent les radicalités? : ?D'un c?té, des groupes salafistes sont venus faire des prêches autour du campement ; de l'autre, il y a l'extrême droite qui instrumentalise la situation.


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