vendredi 5 juin 2015

les usagers échangent leurs seringues usagées contre des neuves

Au premier étage, les usagers échangent leurs seringues usagées contre des neuves. Des lumières verte et rouge indiquent les places disponibles. Comme un bocal, un local permet de fumer ou d'inhaler desproduits stupéfiants. Ici, on chasse le dragon, autrement dit, on consomme de l'hérone sur de l'aluminium. Un autre espace est dédié aux Nike TN injections. Les consommateurs viennent avec leur propre drogue, qu'ils ont achetée dans la rue. Le produit (cocane, hérone…) est enregistré, les quantités contrlées. Tout est fait pour qu'ils prennent le moins de risques possibles, explique Eric Moser, le responsable régional du Réseau Contact, à l'origine de Cactus. Neuf personnes peuvent consommer nike air rift without split toe en même temps (quatre places pour inhaler, cinq pour l'injection). a va, a vient, c'est un peu comme dans un magasin, un roulement continu, résume Eric Moser. Dans la salle d'injection, des néons installés sous les tables permettent de mieux voir les veines. Il est interdit aux usagers de se piquer dans le pénis ou la poitrine, mais cela reste autorisé dans l'aine. Le but ducentre est d'accompagner, de conseiller les consommateurs, et de leur faciliter l'accès à l'ensemble du corps médico-social qui forme la chane thérapeutique. Pour beaucoup de toxicomanes, l'objectif premier n'est pas l'abstinence. On entreprend néanmoins avec eux un travail de motivation et d'appui aux mesures auxiliaires visant la stabilisation, l'intégration et l'abstinence,écrit le Réseau Contact. D'un cot de 800 000francs suisses (environ 650 000euros), TN Pas Cher la structure compte 500inscrits - à 75% des hommes et de 30-35ans de moyenne d'age - sur un bassin concerné de 180 000personnes. Amicaux. A l'intérieur du centre, les consommateurs portent une carte avec leur photographie et un code-barres, mais pas leur nom. Régulièrement, des policiers en civil effectuent des contrles et s'assurent qu'il n'y a pas de trafic. Des agents de sécurité officient aussi à l'entrée, très amicaux avec les usagers. Ils sont là notamment pour rassurer le voisinage, explique Eric Moser. Mais ils sont également présents pour intervenir si la tension monte. Le Cactus est doté d'une terrasse fermée afin qu'aucun consommateur ne trane devant l'entrée, évitant ainsi de nourrir la crainte des riverains. Quand il a ouvert ses portes, il y a douze ans, le centre faisait face à un terrain vague. Depuis, un chaussure nike tn junior immeuble d'habitation s'est construit. Le Cactus a organisé une réunion d'information et invité le voisinage. C'était une soirée chaude, pleine d'émotions et de craintes, souligne le directeur. On a pu démontrer la collaboration intersectorielle avec la mairie, la police et l'association. S'y sont exprimées la peur des toxicomanes et la crainte de voir des seringues traner. Mais aujourd'hui, que disent les usagers Julie, 24ans, a les bras marqués par les traces de piqres. Elle vient tous les jours au Cactus, ne touche pas l'aide sociale, dort chez des amis et se prostitue ou vole pour survivre. La jeune femme fait régulièrement des séjours en prison et trouve ici accueil et réconfort : Je peux leur parler de ma vie, si j'ai des problèmes, ou besoin d'aide, explique-t-elle. Ghettos. Voilà Valérie, 35ans, qui vient environ une air rift nike homme fois par semaine pour, dit-elle, faire [sa] consommation. Valérie a une vie de famille. Elle trouve que le centre était plus convivial avant, lorsqu'il y avait un restaurant. Selon elle, l'avantage d'un tel endroit est qu'on ne va pas dans les escaliers ou dans les cours des gens [ pour consommer, ndlr]. Lui aussi usager régulier, Jacques, 52ans, trouve que ses compagnons de galère sont parfois un peu pénibles à supporter. Moins il y a de coke, plus les gens deviennent cons, lache-t-il. Il dit : Je le paie tous les jours d'être tox… [Dans ce milieu], si tu ouvres pas ta gueule, tu te fais massacrer. Jacques a un programme de substitution à la ritaline qui lui a permis de se sauver de la cocane. Mais il insiste : C'est très dur de décrocher. Beaucoup de consommateurs ont des problème s psychiques, et la drogue potentialise nike ninja shoes sale leurs crises. Ils ont des moments de vie très difficiles, précise Eric Moser. On essaie de leur offrir le moyen de ne pas être dans des ghettos insalubres. C'est bien pour eux et pour la société en général.


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