dimanche 30 novembre 2014

L'Uruguay choisit un successeur à "Pepe" Mujica, la gauche favorite

Les électeurs Nike Tuned uruguayens choisissaient dimanche leur futur président au second tour d'un scrutin donnant l'ancien président de gauche Tabaré Vazquez, favori alors qu'il critique la légalisation du cannabis, loi ambitieuse votée sous le mandat de l'actuel chef de l'Etat José Mujica.
A 74 ans, Tabaré Vasquez, premier président de gauche du pays de 2005 à 2010, est en bonne voie pour revenir au pouvoir. Mais s'il est élu il devra faire face, d'une part, au ralentissement économique qui touche la région, et d'autre part, à ses propres réticences face à la loi sur la marijuana, en vigueur depuis décembre 2013.
pays Les quelque 7.000 bureaux de vote devaient fermer autour de 19H30 (21H30 GMT), avec des premiers résultats attendus dans la soirée, sur la base des sondages à la sortie des bureaux de vote.
La journée électorale se déroule "de manière absolument normale dans tout le pays, mais nous voyons que le vote est plus lent" qu'au premier tour, en raison des fortes pluies touchant une Air Jordan grande partie du pays, a expliqué à l'AFP Pablo Klappenbach, responsable du Tribunal électoral.
Dans ce pays de 3,3 millions d'habitants où le vote est obligatoire sous peine d'amende, 2,6 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, cinq semaines après le premier tour qui était associé à un scrutin législatif.
Déjà assurée de garder sa majorité parlementaire, la coalition de gauche du Frente Amplio (FA) s'achemine vers un troisième mandat consécutif, après ceux de Tabaré Vazquez puis de José Mujica, dit "Pepe", célèbre pour son franc-parler contre la société de consommation et son mode de vie humble.
Tabaré Vazquez a voté dimanche matin dans le quartier populaire de La Teja, dans l'ouest de Montevideo, déclarant dans un large sourire: "je ne veux pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué".
"Il pleut mais c'est toujours beau de voter et même s'il semble que Tabaré va gagner largement, on ne peut pas se relâcher, il ne faut pas qu'il manque un seul vote au Frente Amplio", témoignait Juan Carlos Rodriguez, électeur de 65 ans.
José Mujica s'est montré très confiant : "je crois que le peuple uruguayen va prendre une décision qui est déjà annoncée par les sondages", a-t-il assuré, en déposant son bulletin dans le quartier modeste du Cerro, dans l'ouest de la capitale.
- Cancérologue -
Selon les sondages, Tabaré Vazquez obtiendrait entre 52 et 55% des voix contre 37 à 40% pour Luis Lacalle Pou, candidat du Parti national (centre-droit).
Au premier tour le 26 octobre, Vazquez a recueilli 47,8% des suffrages, devant Lacalle Pou (30,9%), député de 41 ans et fils d'un ancien président.
Si Vazquez est élu, il prendra ses fonctions le 1er mars prochain et aura la lourde tâche de succéder, avec un style plus classique, au truculent José Mujica.
Ce dernier a fait adopter des lois très progressistes pour l'Amérique latine comme la légalisation de l'avortement, du mariage homosexuel et du cannabis, sujets sur lesquels Tabaré Vazquez n'a pas toujours été d'accord, opposant notamment son véto à la loi sur l'avortement.
Cancérologue n'ayant jamais cessé d'exercer, même quand il était président, Tabaré Vazquez s'était illustré pendant son mandat par de très sévères lois anti-tabac, qui avaient valu au pays un procès du fabricant de cigarettes Philipe Morris.
Il déconseille fortement la consommation du cannabis, jugeant "incroyable" sa possible vente en pharmacie, prévue dans la loi, et assure qu'il mettrait en place, en cas de retour au pouvoir, "une évaluation stricte de l'impact de cette loi sur la société".
Le candidat s'est engagé à porter "une attention particulière" à l'éducation, aux infrastructures et la sécurité, trois thèmes-clés de la campagne, dans ce pays parmi les plus riches et sûrs d'Amérique latine.
Il a aussi promis d'organiser "une grande rencontre nationale sur les thèmes qui importent le plus aux Uruguayens comme l'économie, le social, la politique, pour que nous tous dessinions l'Uruguay du futur".
Même si le pays affiche une Nike Free Run bonne santé économique, avec un chômage faible, le futur président devra toutefois appliquer la rigueur, alors que l'ensemble de la région ralentit et que le pays affiche un déficit budgétaire et une inflation élevés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire